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Instructions officielles de 1967

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INSTRUCTIONS RELATIVES A L'ENSEIGNEMENT DE L'INITIATION 
AUX FAITS ECONOMIOUES ET SOCIAUX

CLASSES DE SECONDE ET DE PREMIERE

Circulaire N0 IV 67-416 du 12 octobre 1967

 

 

Les programmes d'initiation aux faits économiques et sociaux ont été fixés à titre expérimental et pour la présente année scolaire par la circulaire n0 67-309 du 13 juillet 1967. Cette dernière fait état d'instructions complémentaires que l'on trouvera ci-après.

I. - PRINCIPES GENERAUX

L'initiation économique et sociale n'est pas l'équivalent d'une instruction civique commune à toutes les sections du second degré : elle définit l'une des sections (AB en classe de seconde et B en classe de première) et prend place parmi les disciplines fondamentales; l'horaire (4 heures par semaine) le montre suffisamment. 


L'originalité de cet enseignement est sans doute de conduire à la connaissance de nos sociétés actuelles et de leurs mécanismes, d'établir une relation jusque-là incertaine entre culture et réalités économiques et sociales. Mais cette connaissance ne peut être que progressivement introduite : assurer la formation d'un esprit «expérimental », fournir les éléments premiers d'une «perception» de ces réalités, développer des habitudes intellectuelles propres à leur analyse, tels sont les objectifs les plus raisonnables de cette nouvelle discipline. Certes, elle comporte des risques; elle ne présente pas le confort d'un enseignement clos sur lui-même. L'élève est plus ou moins engagé, dispose déjà d'un jeu de notions confuses, de préjugés; il est soumis plus ou moins directement à des « mythologies». Autant d'obstacles. Inversement, l'enseignement trop précoce de modèles ou de schémas d'explication peut durcir de Jeunes esprits et les rendre inaptes à entreprendre ultérieurement des études sérieuses de sciences économiques et sociales.

Double écueil à éviter. 
Développer le sens de l'observation est une première réponse. Mais l'observation peut être située à trois niveaux: observation directe, (utilisation de l'expérience de l'élève, évidemment « critiquée » ou observation suscitée); observation indirecte par l'intermédiaire du document chiffré; observation indirecte par l'intermédiaire d'un observateur privilégié (analyse de texte). Ainsi est-il possible de passer de l'environnement immédiat, - point d'application utile mais non exclusif de cet enseignement - à un monde moins proche. 


L'observation elle-même exige d'être située et conduite. Située dans un système de «références», ou le temps - essentiellement le long terme - et l'espace constituent les principales coordonnées. Il ne s'agit pas de suivre des évolutions qui recouperaient le programme d'histoire, ni d'aborder des tableaux plus ou moins exhaustifs. L'encyclopédisme des faits est à bannir. Mais il faut établir une certaine relativité des phénomènes, prendre une certaine mesure des distances, des différences, le cas échéant des permanences. Peut-être comprendre le mécanisme de certains passages ou de certaines mutations. 
L'observation doit être conduite: l'enseignement économique et social suppose la connaissance d'un vocabulaire, d'un nombre restreint de concepts rigoureusement définis, comme il demande la manipulation élémentaire, la lecture des données chiffrées et de leur expression graphique; en somme, un langage qu'il convient de rendre progressivement familier aux élèves. 


Ce langage est difficile à définir, car cet enseignement correspond, à la différence des autres disciplines du second degré, à plusieurs ordres de recherche et d'enseignement supérieur, possédant leur problématique, leurs concepts, leurs méthodes propres. Mais il serait dangereux d'engager les élèves dans une spécialisation prématurée, alors qu'ils ne possèdent pas les méthodes de travail et de réflexion élémentaires. L'initiation aux faits économiques et sociaux doit, tout en répondant à une curiosité évidente chez les élèves, faciliter l'acquisition de ces méthodes: critique de l'observation, emploi de l'étude quantitative, lecture d'ouvrages et d'enquêtes de terrain. 
Il  s'agit donc moins d'accumuler un savoir que de créer chez les élèves une certaine attitude intellectuelle. En second lieu, il est souhaitable d'adopter une « gradation» d'une classe à l'autre, gradation selon les thèmes mais plus encore selon les niveaux plus ou moins complexes de description et d'analyse. Enfin, il reste à entreprendre, parallèlement à la mise en place de cet enseignement, une recherche pédagogique continue.

II. - CLASSE DE SECONDE

Dans cette perspective, le programme de la classe de seconde, « Les hommes, leurs besoins et leurs activités » doit permettre aux élèves :

 
- de partir, le plus souvent, d'observations directes (taille des familles, problèmes de consommation, équipements collectifs, métiers et professions), critiquées et élargies grâce à l'emploi de statistiques et au commentaire de textes ; 
- de situer cette expérience ainsi élaborée dans un cadre de références plus général, en particulier dans le temps et dans l'espace. 


La description doit donc tenir une place importante dans cette classe; mais une description raisonnée, qui comporte un choix entre les éléments de la réalité, l'apprentissage d'un vocabulaire correct, l'utilisation correcte des méthodes quantitatives. Certains mécanismes ne peuvent être négligés; mais il convient de les expliquer progressivement, à partir d'exemples concrets. 


C'est par rapport à cet objectif d'ensemble que les différents thèmes doivent être analysés. L'introduction générale devrait insister sur ce double point de vue : observation économique et sociale dans une société déterminée, à un moment déterminé; relativité de cette expérience dans le temps et l'espace - et en particulier par rapport à la diversité du monde actuel. Ce serait l'occasion d'introduire, à partir des contrastes principaux (structure et croissance de la population: revenu et niveau de consommation; répartition de la population active par grands secteurs), les trois grandes parties du programme.

A. - Analyse du programme

Ce programme s'articule, en effet, autour de trois grands thèmes : l'étude de la démographie, celle des besoins et de la consommation, celle des activités économiques et du travail. Il serait raisonnable d'accorder un temps presque égal à chacun, en réservant peut-être quelques séances supplémentaires au dernier d'entre eux, car la description des activités doit s'appuyer sur des études monographiques souvent longues.

1. Les hommes 


a) Démographie: on doit retenir les indications proposées l'an dernier . Une vingtaine d'heures serait consacrée à cet enseignement. En effet, bien conduite et considérée comme un élément fondamental de la compréhension des sociétés et des économies - et non seulement comme un « cadre » - l'étude de la population peut retenir l'attention des élèves. Le chapitre sur la « Révolution démographique" aborde nécessairement le rapport population-ressources. La démographie permet, en outre, d'initier les élèves à des calculs très simples et à des modes de représentation, dont la valeur est plus générale. 
Il est souhaitable toutefois d'éviter un chapitre trop lourd sur les mécanismes d'évolution d'une population. Ces mécanismes peuvent être présentés, au fur et à mesure des besoins, dans le chapitre consacré à la « Révolution démographique ». Il suffit de vérifier ensuite l'acquisition de ces mécanismes grâce à des travaux pratiques portant sur des cas particuliers (population locale ou régionale) et grâce à l'étude de la population de la France. 


Les études de démographie locale fournissent un champ très large aux travaux pratiques. Mais il faut signaler la relativité des conclusions et ne pas fausser, dans l'esprit des élèves les grandes lignes de l'évolution démographique du monde, élément de référence permanent pour 


b) La famille : cette étude est située au carrefour entre démographie et analyse des besoins et de la consommation. Le programme Invite À insister sur les formes et les fonctions de la famille. La relativité de ces formes et de ces fonctions dans le temps et dans l'espace, peut être illustrée par quelques comparaisons (textes d'histoire sur la famille antique ou médiévale dans la civilisation occidentale; textes sur la famille dans les sociétés « traditionnelles » d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique). 
Cette « perspective » doit permettre de mieux souligner les caractères de la famille dans nos sociétés :  


- définir la famille «nucléaire» sa taille, etc. ; 
- considérer la famille comme un groupe social élémentaire comportant un ensemble de « rôles » et de rapports sociaux, souvent traduits en termes juridiques : l'évolution juridique de la famille en France depuis le Code Napoléon peut fournir un bon sujet d'étude ; 
- mettre en valeur l'éclatement de la fonction économique de la famille; maintien de son rôle comme unité de consommation; disparition comme unité de production. Cette analyse peut reposer sur des données concrètes (actifs et inactifs dans la famille, dispersion des lieux de travail, etc.) et aboutir à une réflexion sur le degré de cohésion de la famille ; 
- insister sur la fonction « sociale » de la famille: transmission d'un héritage culturel, apprentissage social, etc. 


Il est important de montrer que la place et la signification de la famille dépendent de l'organisation de la société dans son ensemble et que certains caractères varient en fonction des groupes sociaux ; de mettre en garde les élèves contre le point de vue nécessairement partiel exposé en classe de seconde. Une dizaine d'heures pourrait suffire à cet enseignement, à condition de le lier fortement aux chapitres suivants, consacrés aux besoins et à la consommation.

2. Les besoins et la consommation 
Cette partie ne pose aucun problème d'interprétation. Les principales articulations sont proposées dans l'annexe II de la présente circulaire. 
Trois points sont à retenir :

  • Il peut être préférable de partir d'une description des types de consommation. de leurs variations à long terme, des différences dans une société donnée. selon les critères proposés (groupes sociaux, milieux urbain et rural, etc.) avant d'aborder les notions plus difficiles et plus discutées de besoins, de niveau de vie ou de genre de vie.
  • Le clivage entre besoins individuels et besoins collectifs est délicat à établir. La limite entre les deux domaines peut varier d'une société à l'autre, d'un régime économique à l'autre. Toutefois, les besoins collectifs réclament pour être satisfaits une intervention à des degrés variables de collectivités publiques ou de l'Etat.
  • L'étude ne doit pourtant pas être limitée à une vue comptable de cette intervention et pratiquement en une analyse de postes de dépense. Il convient de montrer aux élèves les exigences croissantes on équipements collectifs et en biens culturels qui échappent en partie aux règles du marché, dans une société où les besoins les plus élémentaires sont couverts. Les réflexions de 3.-K. Galbraith dans «L'ère de l'opulence » peuvent, entre autres, guider les professeurs.

De même les «équipements collectifs» peuvent être étudiés par secteur ou regroupés dans une perspective synthétique : comment une population déterminée et localisée peut-elle disposer de ces biens et de ces services ? Le point de vue de l'urbanisme ou de « l'aménagement du territoire» apporte ce nouvel éclairage, qui retiennent peut-être plus aisément l'attention des élèves, dans un premier temps. 
Il est inutile d'insister sur l'importance de ces chapitres en ce qui concerne l'introduction des notions élémentaires d'économie; on recommande qu'elles soient définies avec rigueur (valeur d'échange et valeur d'usage, épargne, revenu, élasticité de la demande, etc.).

3. Les activités économiques et le travail 
Sous ce titre, il est possible de regrouper les deux dernières parties du programme expérimental qui, sur ce point, réclamait une interprétation plus précise. Les mécanismes de la production et des échanges ou le fonctionnement de l'entreprise ne peuvent être étudiés ici. 
Le programme de seconde doit être ainsi limité :

 
· à une description des activités économiques, an particulier des secteurs et des branches (production ou administration) et aux grandes lignes de leur évolution (rapports avec le progrès technique, l'évolution des besoins, etc.) ; 
· à une étude de la division technique du travail, des différentes «phases» dans les conditions techniques et l'organisation du travail, des conséquences psychosociologiques ; 
· aux problèmes de la population active : 
- variations globales de la population active (actifs et inactifs), longueur de la vie active, durée du travail, en bien distinguant l'évolution à long terme des fluctuations à court terme ; 
- répartition de la population active entre les secteurs de production et les branches ; 
- formation de la population active. 


Ce chapitre pourrait s'achever sur une définition des catégories socioprofessionnelles et de leur mouvement. 


Il apparaît utile de reporter en introduction de cette troisième partie les notions d'histoire économique et technologique. Cette étude, appuyée sur les connaissances acquises en classe d'histoire par les élèves, devrait rappeler les caractères de la «Révolution industrielle» et les lignes générales du développement, en restant dans le cadre limité de nos sociétés occidentales. Les mécanismes mêmes de la croissance et de l'industrialisation seront étudiés en classe terminale. En classe de seconde, il s'agit seulement de replacer dans leur contexte la spécialisation croissante des activités économiques et leur diversification, les aspects du travail et les étapes du progrès technique. 


Le programme suggérait l'étude de monographies d'établissements. Ces monographies sont indispensables à la description des activités. Encore faut-il les conduire en fonction de certains critères : 
· en ce qui concerne les activités ; 
- part des facteurs de production qui seront brièvement définis (notion de capital, par exemple) ; 
- nature des biens et des services produits ; 
- élément d'évolution (progrès technique, notions de productivité et de rendement du travail).

 
Une note sur la division technique du travail, diffusée par l'I.P.N. signale les principaux centres d'intérêt 
Il serait bon de rappeler aux élèves que ce programme leur donne un cadre général de réflexion et des thèmes particuliers, «points d'ancrage» pour les années suivantes, mais qu'en aucune manière il ne fournit un système complet d'explication. C'est à ce prix que les descriptions, analyses, corrélations, nécessairement partielles, leur seront ultérieurement utiles.

B. Documentation des professeurs

Les documents élaborés pour les stages de 1966-1967 sont reproduits et diffusés par l'institut pédagogique national. Rappelons que ces documents sont essentiellement destinés aux professeurs et ne constituent pas des modèles de «cours » à enseigner tels quels aux élèves. La plupart de ces textes contiennent des bibliographies. Certains d'entre eux, concernant le chapitre sur la famille, et surtout la troisième partie demandent des compléments ou n'ont pas encore été reproduits. Ces lacunes seront comblées au début de l'année 1967-1968. Les professeurs peuvent fonder leur Information sur les ouvrages de C. Clark, de J. Fourastié, de G. Friedmann, en ce qui concerne l'étude des activités économiques et du travail. Ils seront aidés, également, par trois ouvrages de référence

- A. TOURAINE et divers. La civilisation industrielle de 1914 à nos jours (histoire générale du travail). Nouvelle Librairie de France. 
- G. FRIEDMANN et P. NAVILLE Traité de sociologie du travail (A. Colin - pour la classe de seconde, tome I). 
- G. BLOCH et M. PRADERIE. La population active (Ed. Cujas).

Méthodes pédagogiques

La définition même de Cet enseignement ne permet pas de distinguer un cours magistral et théorique d'exercices d'application. Il est souhaitable, au contraire, que, dans la plupart des cas, l'étude d'un thème dérive d'une analyse concrète, d'un ensemble d'observations, d'une confrontation de statistiques ou de textes. L'intérêt de cet enseignement est, en effet, de dégager progressivement des règles de raisonnement et d'analyse. Il reste que les élèves ne possèdent pas automatiquement l'outillage mental indispensable, qu'il faut leur donner des « grilles»; le vocabulaire, les moyens de description ou d'analyse qui leur manquent, qu'enfin tous les thèmes proposes ne se prêtent pas également à cette méthode. 
Sous ces réserves, l'Initiation aux faits économiques et sociaux réclame, plus que l'alternance de cours et de travaux pratiques (1 heure hebdomadaire à titre provisoire; la classe sera dédoublée dans les conditions réglementaires) un échange constant entre maîtres et élèves, entre données concrètes et notions, le professeur Intervenant aux « points stratégiques »pour guider les élèves, suppléer leurs défaillances d'information ou de raisonnement, les pousser à dépasser des analyses superficielles, leur fournir des définitions, critiques et schémas indispensables. 
Dans cette perspective, la méthode la plus utile parait être la constitution et le commentaire de dossiers progressivement enrichis et discutés, puis résumés pour en tirer des conclusions générales. Méthode d'enseignement, niais aussi méthode de vérification du travail des élèves. Toutefois, il est difficile de traiter l'ensemble du programme à l'aide de cette méthode, qui réclame matériel documentaire et temps. Il convient donc que le professeur s'appuyant sur des textes plus courts, des documents plus synthétiques, étende les conclusions tirées de ces études approfondies ou marque leur caractère relatif Les élèves seraient invités eux-mêmes à dresser le bilan: notions abordées, schémas élaborés, corrélations établies. 
Des mises au point régulières, des vérifications partielles concernant le vocabulaire, les notions, les procédés statistiques doivent confirmer cet acquis. 
L'explication, parfois l'élaboration de documents supportent donc cet enseignement. Ces documents peuvent être des textes, des statistiques, des résultats d'enquête, le cas échéant des documents audiovisuels.

1. Commentaire de textes 
Plusieurs types de textes : les uns descriptifs (décrivant une évolution ou une situation), d'autres comportant des analyses ou des essais d'explication. Ces deux types sont indispensables, répondant à des thèmes différents, à des exercices complémentaires. Dans chaque cas, il est recommandé d'apporter le plus grand soin à l'étude du vocabulaire, au support de mots et de notions, qui affleure dans les textes les plus descriptifs en apparence. 
On peut utiliser, pour apprendre aux élèves à manier le langage et le raisonnement des sciences économiques et sociales, des textes classiques, ou modernes, écrits dans une langue simple. Des articles de journaux bien choisis sont également de bons sujets d'étude. Il n'est pas nécessaire que la réalité décrite ou étudiée soit actuelle pour qu'un texte soit enrichissant. A ces commentaires de textes courts, on peut ajouter l'analyse globale d'un ouvrage accessible aux élèves de seconde, ou de quelques chapitres (cf. quelques textes de J. Fourastié ou de G. Friedmann). Cette analyse peut être confiée à un groupe d'élèves. 
Rappelons que des recueils de textes ont été publiés dans la collection Thémis et que le livre de SALLES : Initiation économique et sociale (2 vol., Dunod) en fournit d'excellents.

2. Statistiques 
La classe de seconde doit apporter les premiers éléments de mesure des faits économiques et sociaux et de leur représentation graphique. 

a) Sources :  Il n'est guère possible d'initier les élèves aux multiples sources de statistiques. Il est bon toutefois de leur expliquer brièvement la valeur de certaines d'entre elles, qui seront utilisées à plusieurs reprises (recensement de la population, par exemple), de leur apprendre à distinguer les recensements portant sur l'ensemble d'une population et les enquêtes par sondage, limitées à un échantillon. 
 b) Traitements élémentaires des statistiques :  Il est souhaitable d'entraîner les élèves à quelques calculs très élémentaires, qui, à la fin de l'année de seconde, ne devraient plus leur poser de problème 
- conversion des nombres absolus en indices et pourcentages (en montrant évidemment l'intérêt de cette conversion) ; 
- calcul de taux (démographie, taux par habitant ou par travailleur) ; 
- étude d'une distribution (moyenne, médiane, mode, écart-moyen) ; 
- calculs très simples de projection [démographie, besoins). 


c) Représentation graphique : 
- graphiques simples (bâtonnets, rectangles ou triangles, cercles, pyramides d'âge) ; 
- courbes d'évolution (procédés de généralisation graphique) ; 
- graphiques de distribution d'un phénomène et courbes de fréquence ; 
- graphiques de corrélation. 
Il peut être utile d'enseigner, dès cette classe, la pratique des échelles logarithmiques.

3. Enquêtes 
Les élèves prennent un grand intérêt à mener eux-mêmes des enquêtes, qu'elles portent sur un échantillon de personnes ou sur une institution, un établissement. etc. 
Il est bon de les mettre en garde contre les risques d'une étude superficielle, de leur montrer les conditions d'une enquête correcte. L'échantillon doit être défini et critiqué; le questionnaire discuté en classe. L'enquête peut être, alors, confiée à un groupe d'élèves, puis présentée devant l'ensemble de la classe et discutée

4. Visites d'établissements 
Ces visites ne sont vraiment fécondes qu'après une préparation sérieuse. Le professeur, un groupe d'élèves, le représentant d'une entreprise peuvent présenter un dossier qui oriente la curiosité de la classe et guide son intérêt. Ici encore, l'exercice réclame du temps et ce n'est qu'à partir d'un petit nombre de visites et de dossiers que l'on peut mener la description des activités.

5. Films 
En attendant l'élaboration de films pédagogiques, adaptés à l'ensemble du programme, certains films (reportages, films d'entreprise, etc.) peuvent suppléer la visite d'usine et parfois permettre une analyse plus approfondie de réalités complexes (organisation du travail dans une usine et une grande administration). Le film permet évidemment de dépasser les contraintes de l'environnement immédiat, Inégalement riche en exemples de choix. 
Ces conseils ne sont qu'un point de départ. Tous les professeurs sont invités à. élaborer la pédagogie de ce nouvel enseignement et en particulier à mettre au point, par des échanges, qui seront organisés dès cette année scolaire, des modèles d'exercice.

III. CLASSE DE PREMIERE

"La vie économique et sociale de la Nation » 
Le contenu de ce programme sera étudié plus à fond au cours d'un stage prévu pour le mois d'octobre prochain. Une première série de documents (étude de l'entreprise) est actuellement diffusée  auprès des professeurs ;   une seconde série le sera après le stage de Sèvres. Ces notes visent seulement à définir la place et l'esprit de ce programme et à assurer le démarrage de cette année scolaire.

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