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Rapports sociaux et enseignement de l’économie

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Colloque international Sociologie et didactiques des 13 et 14 septembre 2012

  • Diversification des contenus du secondaire au XIXèmeE et XXèe siècle et élargissement des publics scolarisés : le cas de l'introduction d'un  enseignement de l'économie, Par Elisabeth Chatel, maître de conférences à l’HDR, IDHE-CNRS ENS Cachan.
  • L’écriture des programmes scolaires et leurs enjeux en France : l'exemple des sciences économiques et sociales, Par Coralie Murati doctorante en sociologie au LAMES de l’Université de Provence.
  • Rapports sociaux et savoirs scolaires : l'exemple des sciences économiques et sociales, Isabelle Harlé et Xavière Lanéelle sont maîtres de conférence à l’IUFM de l’Université de Nantes, CREN.

Diversification des contenus du secondaire au XIXèmeE et XXèe siècle et élargissement des publics scolarisés : le cas de l'introduction d'un  enseignement de l'économie

Elisabeth Chatel est maître de conférences à l’HDR, IDHE-CNRS ENS Cachan.

Colloque Sociologie et didactiques : La HEP Vaud accueille les 13 et 14 septembre 2012 un colloque international organisé par l’Unité d’enseignement et de recherche AGIRS et plusieurs autres UER sur le thème : "Vers une transgression des frontières"

La contribution porte sur les « liens entre rapports sociaux et programmes scolaires », envisagés au prisme de l’introduction de l’Économie dans les lycées français. Celle-ci accompagne le projet de diversifier, au milieu du XIXe, l’enseignement secondaire tant en termes de contenus que de publics. Les humanités classiques ne semblent pas adaptées à l’éducation les fils de négociants, d’industriels, de gros propriétaires terriens, destinés aux activités de l’industrie et du commerce. Plus généralement se pose la question de l’introduction de nouveaux contenus dans le cursus lycéen.

Le latin au coeur des débats et la naissance de la filière « moderne »

Les débats vont se focaliser à la fin du XIXe sur la question du latin et cela aboutira à la constitution, après 1891, d’une filière « moderne » sans latin. Néanmoins entre 1867 et 1891 une filière dite « spéciale » ou encore « intermédiaire » a existé avec un enseignement « d’Économie Politique » et de « Législation ». Ces matières disparaissent à la fin du siècle. L’enseignement économique ne reprendra véritablement qu’avec le projet de section Technique économique (ou B’), dans les années 1950, pour être finalement véritablement institué à la fin des années 1960 d’une part comme enseignement général dans la voie B, d’autre part comme enseignement technique dans la voie technique G.

Nous examinons les circonstances, les modalités, les débats, les contenus des programmes d’Économie dans ces deux périodes : 1865-1891, d’une part, puis 1950-1980 de l’autre. Ces deux occasions où un enseignement d’économie entre dans le curriculum secondaire se produisent lorsque les pouvoirs publics souhaitent créer les conditions d’un élargissement du public accédant à l’enseignement secondaire et, en même temps, procéder à une « modernisation » de ses contenus. Certes, le secondaire du XIXe n’est pas celui du XXe. Cependant, il y a tout de même des points communs dans les processus à l’œuvre dans les deux circonstances, notamment le fait de faire jouer à quelques matières scolaires le rôle de d’instrument de cette diversification du secondaire au sein de nouvelles filières de scolarisation. On peut les comparer notamment au regard de la visée professionnelle qui s’y manifeste en même temps que le souci de concilier cette visée utilitaire avec celle de l’accès à la culture « désintéressée » propre au secondaire supérieur. La comparaison porte conjointement sur les publics dont on vise la scolarisation, les finalités de ces enseignements et sur leurs contenus.

Téléchargez l’intégralité de l’intervention dans le pdf ci-dessous.

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L’écriture des programmes scolaires et leurs enjeux en France : l’exemple des sciences économiques et sociales

Coralie Murati est doctorante en sociologie au LAMES de l’Université de Provence.

La communication se focalise sur un double phénomène, d’une part, celui de la « dé-régionalisation » du savoir dans les contenus d’enseignement des sciences économiques et sociales en termes de resegmentation des savoirs issus des disciplines académiques constitutives de la discipline scolaire. D’autre part, celui d’une régionalisation cognitive, à visée formative : un regroupement entre des savoirs universitaires, des savoir-faire techniques et des savoir-faire professionnalisant autour d’objets qui se situent à l’interface du discours scientifique, du discours pédagogique et des marchés socio-économiques.

Sous l’angle de la recontextualisation des savoirs

La recherche menée examine les transformations curriculaires en cours dans les sciences économiques et sociales sous l’angle de la recontextualisation des savoirs, c’est-à-dire les changements dans les principes de sélection et d’organisation des savoirs au sein d’une discipline scolaire.

Notre intervention, dans un premier temps, est centrée sur les contenus et la structuration des programmes d’enseignements de SES, dans lesquels sont inscrites des relations spécifiques de hiérarchisation et de segmentation entre savoirs et entre pratiques. Dans un second temps, nous l’orienterons vers le processus d’élaboration de ces curricula : une série de rapports de forces entre logique d’action, politiques, pédagogiques, scientifiques, académiques et économiques qui caractérisent les groupes d’acteurs qui y participent et qui contribuent à la définition des règles qui vont orchestrer la sélection et l’organisation des savoirs à inclure dans les contenus d’enseignement. Les résultats interrogent les effets de ces changements de règles de distribution sur l’enseignement des disciplines scolaires (plus spécifiquement sur l’articulation entre les diverses disciplines académiques qui composent les SES) et les identités pédagogiques - en tant que dispositions cognitives pour construire leur rapport à l’action et aux savoirs - qui en résultent.

Téléchargez l’intégralité de l’intervention dans le pdf ci-dessous.

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Rapports sociaux et savoirs scolaires : l’exemple des Sciences Economiques et Sociales

Isabelle Harlé et Xavière Lanéelle sont maîtres de conférence à l’IUFM de l’Université de Nantes, CREN.

L’inscription des savoirs scolaires dans les programmes d’enseignement est un processus historique soumis au jeu de multiples rapports sociaux. Ainsi l’implantation des Sciences Économiques et Sociales (SES) dans l’enseignement secondaire naît d’un double mouvement : innovation épistémologique liée à l’École des Annales et demande sociale exprimée. De nombreuses ruptures dans le curriculum formel vont être ensuite actées suivant les modifications dans les rapports de force entre les divers acteurs engagés dans l’élaboration des programmes, l’évolution de l’environnement économique et social et de la demande sociale, les débats didactiques. Avec la réforme des lycées initiée à la rentrée 2010, une nouvelle étape est franchie.

Des craintes pour l’avenir de la discipline

Les modifications du curriculum formel vont susciter bien des réactions de la commission de spécialistes à la mise en œuvre. Le fait que l’enseignement des SES devient enseignement d’exploration en 2nde, la réduction des horaires et le cloisonnement des programmes font craindre pour l’avenir de la discipline. Les nouveaux programmes sont dénoncés par certains pour atteinte à l « âme » de la discipline. Les mises en œuvre, c’est-à-dire le curriculum réel, deviennent éminemment diverses : les unes sont « observantes » des institutions officielles, d’autres « désobéissantes », autour de l’association des professeurs (APSES), en élaborant et suivant un programme alternatif qui s’est même doté d’un manuel, d’autres encore se situent sur un continuum.

Nous examinerons les polémiques engendrées par ces changements en nous appuyant sur l’exemple de l’échange marchand en classe de 1re et sur le défi que représente l’enseignement d’exploration pour les enseignants en 2nde. Nous montrerons plus particulièrement comment ces changements se sont inscrits dans les contextes du moment : libéralisme, suprématie des sciences économiques, retour des disciplines contre l’interdisciplinarité pour ce qui concerne les SES. En effet, le lien entre rapports sociaux et savoirs scolaires est toujours particulier et admet difficilement la généralisation comme le montre la comparaison entre les SES au recentrage disciplinaire et d’autres disciplines au tournant interdisciplinaire. Cette recherche s’appuie sur l’analyse d’un corpus de documents (programmes, manuels, presse, site de l’APSES, blogs et liste inter-ES). et des entretiens semi-directifs.

Téléchargez l’intégralité de l’intervention dans les pdf ci-dessous.

Elisabeth Chatel

(PDF - 227.4 ko)

Coralie Murati

(PDF - 524.7 ko)

Isabelle Harlé et Xavière Lanéelle

(PDF - 72.3 ko)
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